en 2007, la police judiciaire fête ses 100 bougies. Elle a été crée par Georges Clémenceau et c'est appalé au début "les brigades du tigres" car le tigre était le surnom de Clémenceau.
Ces « Brigades du Tigre » étaient au nombre de douze. Elles seront implantées dans les principales villes de province. Chacune d'entre elles est dirigée par un commissaire divisionnaire, commandant quinze à vingt inspecteurs qui effectuent leur travail vingt-quatre heures sur vingt-quatre en se relayant par groupes de cinq. Ainsi, leur activité non-stop dans leurs enquêtes, surveillances et filatures optimise l'efficacité de leur mission et maintien une pression constante sur le banditisme
À l'origine des Brigades du Tigre se trouve l'évolution de la société, de la technologie et du banditisme, comme le souligne la citation :
« 1907. En ce début de siècle où la vie se transforme au rythme accéléré d'une industrie triomphante, les structures traditionnelles de la vieille société se brisent chaque jour davantage derrière la façade de la “Belle Époque”. La criminalité augmente dans des proportions d'autant plus inquiétantes qu'une délinquance nouvelle est née qui s'appuie, elle, sur le progrès technique et fait échec à une police archaïque dont les méthodes et le matériel n'ont guère évolué depuis Vidocq. Un chiffre est plus éloquent que tout : au cours de l'année 1906, 103 000 affaires criminelles et correctionnelles ont été classées sans que les auteurs aient pu être identifiés. L'année 1907 s'annonce pire encore. Il y va de la sécurité des villes et des campagnes. »
Les brigades mobiles étaient composées d'hommes entraînés à différentes techniques de combats, dont la savate (ancêtre de la boxe française) et la canne.
Ce corps de police spéciale est aussi le premier au monde à mettre en pratique contre le crime toutes les ressources de la science moderne. Ainsi, outre leur bonne condition physique, les « hommes du Tigre », comme on les appelle, bénéficiaient des dernières méthodes d'investigations techniques et de la modernisation du fichage des criminels (fiches anthropométriques avec empreintes digitales) issues des travaux d'Alphonse Bertillon.
Ce fichier avait été réorganisé comme premier « Fichier central du grand banditisme » par Célestin Hennion quelques mois avant la création des brigades mobiles.
Cette nouvelle police d'élite disposait de tous les moyens modernes pour atteindre leurs objectifs: télégraphes, téléphones, et bientôt automobiles (De Dion-Bouton et Panhard & Levassor dés 1910).
Dès les premiers mois d'activité, les « Mobilards » obtiennent des résultats spectaculaires. En moins de deux ans ils totalisent 2 695 arrestations, dont 65 meurtriers, 7 violeurs, 10 faux-monnayeurs, 283 escrocs et 193 cambrioleurs ! (source : La Police judiciaire de Béatrice Durupt).
Les Brigades du Tigre démentèleront, entre autres, la fameuse Bande à Bonnot en 1912.