Amandine, 10 ans, a été tuée par ses deux chiens, des dogues allemands. Subitement, ils ont changé de comportement et sont passés du jeu aux morsures fatales. Ce drame a eu lieu samedi dans la commune d’Auteuil, dans l’Oise. Aux yeux de la loi, les dogues allemands ne sont pas considérés comme des chiens dangereux (lire ci-contre).
Ce même samedi, un homme de 62 ans, s’est fait gravement mordre par l’un des rottweillers de son fils, à Saint-Louis (Haut-Rhin). La veille, une jeune femme de 27 ans avait été attaquée au niveau du crâne par deux rottweillers - encore eux! - de la famille, à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis. Triste coïncidence ? Ou les accidents impliquant des chiens se multiplient-ils?
Depuis 1989, on recense en France 30 personnes tuées par des chiens, la plupart des victimes étant des enfants ou des personnes âgées. Mais la mort d’Amandine, forcément, fait ressurgir celle de cette fillette de 18 mois, défigurée le 19 août dernier par un American staffordshire terrier et décédée une semaine plus tard.
Cet événement avait provoqué la tenue d’une réunion par la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, le 27 août. Depuis, un nouvel arsenal anti-chiens dangereux était en cours d’élaboration. La mort d’Amandine précipite les choses. Pas question d’être en reste sur la petite victime.
La ministre annonçait samedi la présentation «dès cette semaine» de projets de textes législatifs et réglementaires. Objectif : les soumettre «courant octobre» au Parlement.
Ces textes prévoient notamment «l’instauration d’une formation obligatoire pour les propriétaires de chiens dangereux», «la production obligatoire d’un certificat» vétérinaire «au moment de la déclaration en mairie» et le «renforcement des pouvoirs» des préfets «pour ordonner l’euthanasie des chiens en cas d’atteinte ou de menace d’atteinte grave» aux personnes. S’ajoutent à cela l’interdiction déjà évoquée en août par la ministre «de certains croisements de chiens dangereux», et celle aussi de détenir des chiens d’attaque comme les pitbulls.
Dès samedi soir, la Société protectrice des animaux (SPA) a déploré une « stigmatisation de certaines races de chiens». Et a fait remarquer que bien malin celui qui pourra dire que les chiots issus de croisements seront ou non dangereux !
«Aucune réglementation ne donnera la clé du problème. La seule solution, c’est l’information du public», rappelait fin août Jean-François Courreau, professeur d’ethnologie et de génétique canines à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort. «Règle numéro un, selon cet expert : On ne laisse jamais un enfant seul avec un chien.»
Le problème est qu'un chien reste un animal et qu'il faut le surveiller qd il est avec un enfant, il peut avoir une réaction imprévisible
En plus un chien doit être éduquer, il faut lui montrer qui est le chef